Regards sur le Monde

 
 

SINGAPOUR
(du 18 au 30 septembre 2011)


 


JEUDI 22 SEPTEMBRE 2011

    Ce matin, réveil tardif. Nous décidons d'aller au zoo, car je l'ai promis aux enfants, mais j'avoue ne pas savoir a quoi m'attendre, car les guides touristiques ne tarissent pas d'éloges, alors que les Singapouriens, le trouvent sans grand intérêt, ils préfèrent la night safari qui se trouve juste à côté (j'y reviendrai plus loin).
     Pour nous y rendre, le plus simple est de prendre un taxi. Le chauffeur du notre est un grand bavard (c'est souvent le cas à Singapour), mais très intéressant. Il nous demande d’où nous venons, comment nous trouvons Singapour, et à notre réponse, « très beau» il nous raconte le reste.


En substance, cela donne ceci :

     « c'est vrai, c’est très beau, mais c'est plus facile pour vous les touristes (il dit cela sans aucune animosité) que pour nous. Pour nous, tout est trop cher, les logements sont hors de prix, les voitures également, pour une voiture que vous achetez
10 000€ en France, pour nous elle en coûtera
30 000, car on aura 20 000 € de taxes.

    Il me pose la question : «Combien gagne votre président par an ? J’arrondis à 2 millions. Il me répond, le nôtre, c'est 4 millions de $. (ce qui fait la même somme au change) Mais en France, nous sommes 60 millions d'habitants. À Singapour, ils ne sont que 5 millions. Édifiant non ? etc...
     Il nous dépose devant le zoo en nous indiquant en passant l'entrée du night safari. Nous achetons les billets pour les deux centres (zoo et night safari.), puis nous pénétrons dans le zoo. Nous croisons des petits singes en libertés, qui n'ont aucune peur de nous, même s'il ne se laissent approcher que jusqu'à la limite du contact, puis d'un bon s’éloignent. Un peu plus loin, il est possible d’être pris en photo avec des perroquets, puis la visite proprement dite commence.

    Imaginez un immense et magnifique jardin tropical aménagé, et des animaux confortablement installés chacun dans leur domaine. Car les Singapouriens, ont abandonné l'idée de cages, nous n'en verrons aucune. Les animaux sont séparés soit par un fossé rempli d'eau, soit par des troncs d'arbres, ou des bosquets, rien que de très naturel, qui ne donne pas une impression d'enfermement. Nous voyons beaucoup de bébés animaux, même des femelles prêtes à mettre bas. Certains animaux peuvent sortir de leurs enclos pour se balader au milieu du public, c'est le cas de certains singes, des oiseaux (pas de volières) et les kangourous. Ils ont de magnifiques tigres blancs, et nous avons également l'occasion de faire un petit tour à dos d’éléphant, ce n'est pas super confortable, mais c'est une expérience. Nous verrons également un spectacle d'otarie.

    C'est sans contexte le plus beau parc animalier qu'il m'ait été donné de voir (et j'en ai fait quelques-uns), d’après moi, c'est un incontournable pour ceux qui ont l'occasion de venir a Singapour.
Ceci est une histoire vraie : il y a quelques années, alors qu'ils essayaient le concept d'un zoo sans cages, une panthère noire, c'est échappée. Le parc était tellement grand, qu'ils ont mis 2 ans à la retrouver.

Nous y restons le plus tard possible, puis, à la nuit tombée, nous nous dirigeons vers le night Safari. Il s'agit en fait, d'une entrée différente du zoo. Nous passons à côté de restaurants, superbement décorés, et nous arrivons juste a temps pour voir les dernières minutes d'un spectacle de cracheur de feu.

    Une série de guichets nous indique le début de l'aventure. Nous nous installons dans un wagon voiturette de type jurasic park, et nous nous enfonçons dans la nuit noire.

    En fait, nous pénétrons une nouvelle fois dans le zoo, ou ils ont ouvert des enclos, ce qui a pour effet de nous rapprocher au plus prés des animaux. (biches, buffles, zèbre, gnous, etc...)

    L'approche est complètement différente, et c'est absolument à faire. Les fauves de nuit sont extraordinaires.

    À la fin d'un parcours d'une heure, nous avons droit à un spectacle (plutôt une présentation de certains animaux) très sympas avec une hyène, un loup, des ratons laveurs, un serval, un serpent etc...

    Mélodie, fera le spectacle une seconde fois pendant que Laugan et moi irons manger.
     En sortant nous passons à côté d'un bac rempli de poissons médecins qui se nourrissent de peaux mortes. Mélodie et Laugan s'y essaient sous le regard d'un public improvisé.

    Nous rentrons à l’hôtel après une autre excellente journée.
 

VENDREDI 23 SEPTEMBRE

    Farniente le matin. En début d’après-midi (après être allé à notre restaurant habituel) nous prenons un taxi pour le réservoir et le parc naturel de Mac Ritchie. J'ai lu qu'ils avaient construit une énorme passerelle appelée le treetop walk, qui permet a des piétons de passer au-dessus de la canopée de la jungle singapourienne.
En prévision, (car j'ai compris qu'il y aurait pas mal de marche à faire) j'emporte ma canne avec moi, ainsi qu'une petite bouteille d'eau pour chacun.
Le taxi nous mène à un espace de loisir, ou il y a un restaurant, et une grande étendue d'eau. Un plan peint sur un mur nous indique que nous sommes au bon endroit. Il y a également indiqué le parcours pour nous rendre au fameux treetop walk, il est indiqué à une distance de 5km. Bien, on a fait bien plus sur la muraille de Chine, ou a la citée interdite. Nous longeons le lac pendant 500 mètres.

    Puis le chemin s'enfonce dans ce que nous appelons la forêt tropicale (mais le taxi du retour nous expliquera qu'en fait, il s'agit d'une jungle). Un panneau de bois indique le kilomètre 0,

    Plus que 4,5 pour arriver au treetop walk, une broutille. Au bout de 500 mètres, nous n'avions déjà plus d'eau, et nos vêtements étaient aussi trempés que si nous avions pris la douche tout babillé. Je vous assure que 500 mètres dans la moiteur d'une forêt tropicale, ça vaut tous les marathons du globe. Pendant ce temps, quelques autochtones faisaient leur jogging habituel, là ou nous avions tant de mal a avancer.

    Nous savions que cette jungle était habitée par animaux divers dans des variétés que nous n'avions pas l'occasion de croiser dans nos forêts françaises. Certains restèrent invisible, tel les tatous, les tortues, ou les serpents de toutes sortes, d'autres au contraire furent bien présent. Le premier fut aperçu par ma fille, qui marchait en tête. Soudain, elle poussa un cri à faire pousser les cheveux sur la tête de Kojak, elle avait vu un lézard. Ma première réaction aurait été de rire, si je n'avais pas vu la taille du bestiau, grande comme un avant-bras, et qui plus est ne donnait pas du tout l'impression d’être perturbé par notre présence.

    Je passe sur les magnifiques papillons de toutes les couleurs que nous avons croisés ainsi que sur les divers champignons araignées ou insectes divers, sauf peut-être en ce qui concerne de magnifiques fourmis aussi grosses que la moitié d'un pouce d'un homme adulte, qui allaient par deux ou trois, patrouillant dans l'immense végétation tropicale. Des écureuils égaillèrent notre passages, ainsi que divers rongeurs qui croisèrent notre route sans pour autant que nous puissions les identifier. Mais la jungle, c'est également, des bruits incessants, ceux que nous reconnaissons comme être des cris d'oiseaux, ceux qui nous semblent être ceux de singes, et puis les autres, ou l'on ne sais pas s'ils s'approchent ou s'ils s'éloignent, c'est extraordinaire.

    Nous arrivons épuisés (surtout moi) en fin de parcours, quand sur le bord du chemin nous apercevons notre premier singe sauvage. Il s'agit d'un macaque de Bornéo. Il attends, assis sagement sur son postérieur sur le chemin que nous empruntons. Je m'approche, il ne bouge pas. Je continue mon chemin, il me passe à côté et s'approche de Mélodie, qui de peur lui jette ce qu'elle avait dans les mains, un paquet de kleenex, que le singe attrape puis rejette, ça ne se mange pas.

    Finalement nous passons tous, et nous arrivons au bâtiment (vide) des gardes forestiers. Malheureusement, il n'y a aucune bouteille d'eau en vente histoire de renouveler celle qui nous ruisselle de tout le corps.

Nous faisons les 200 dernier mètres avant d'arriver au pont tant recherché, sur une route goudronnée, mais en cote. Enfin, nous trouvons l'entrée.

Nous nous trouvons devant toute une série de marches qui s'enfoncent dans la forêt.

    Une dizaine de singes, adultes comme bébés, sont aux abords des marches, sans êtres tout de même trop prés de nous.

    Les escaliers montent à présent, nous passons dans une petite baraque juchée dans les arbres, nous y voyons un panneau nous indiquant qu’une fois la porte passée, il et interdit de faire demi tour, de toute manière, le pont ne permet pas le passage de deux personnes simultanément.

Nous pénétrons sur le palier, et là, devant nous, royalement assis sur la rambarde du pont, a quelques mètres de nous (donc là ou nous devons obligatoirement passer), un singe nous regarde avec un air de défis (si si, je vous assure que c'est exactement ça). Il donne l'impression de vouloir nous dire : « Allez approche si tu l'oses ».


    Tel Bayard, sans peur ni reproche (mais avec une légère angoisse tout de même) je m'avance le premier vers notre King Kong miniature. Dés que je me trouve a sa hauteur, il me sourie de ses dents jaunes acérées, mon fils en profite pour passer derrière moi et éviter ainsi toute confrontation, je pense que ma fille a envie de faire de même, mais c'est impossible. Le singe s'avance vers elle, et la fixe pendant qu'elle passe, une fois tous le monde passé, little monkey se retourne vers nous et nous observe nous éloigner. Qu'elle aventure.