Regards sur le Monde

 
 
CHENGDU
(du 3 au 10 septembre 2011)




 

JEUDI 8 SEPTEMBRE 2011

    Au matin, nous croisons Isabelle, qui finalement a accepté la proposition que nous lui avions fait la veille de se joindre à nous, et nous voilà partis ensemble à 8 heures du matin.

Nous nous apercevons très rapidement l’état de fatigue très avancé de notre chauffeur, il a du mal à garder les yeux ouvert, a du mal a rester en trajectoire rectiligne (quoi que ce ne soit pas la spécialité des conducteurs chinois). Bref, ça devient dangereux alors que nous ne sommes sur la route que depuis 20 minutes.

Je tapote le bras de dormeur et je lui fais comprendre que je préfère qu'il s’arrête pour dormir un peu plutôt que d'avoir un accident. Notre intervention (se sentant découvert) a dû lui mettre une montée d’adrénaline, car j'ai senti du mieux pendant la première moitié du chemin, puis il s'est mis des écouteurs dans les oreilles, et a commencé à chanter (faux) en chinois, en applaudissant, et en faisant de grands gestes du type voyez, je suis réveillé, je danse.

Je me demande si je ne le préférais pas dans le rôle de la belle au bois dormant. En tout état de cause, je finis par m'endormir moi-même. Et nous arrivâmes à destination sains et saufs.

L’entrée du parc qui abrite le bouddha géant se trouve en bas de colline. À son pied, coule un énorme torrent, il s'agit en fait d'un endroit ou se rencontrent deux rivières, ce qui crée d’énormes courants, ou des embarcations furent pendant des siècles longtemps emportées, et c'est la raison pour laquelle fut construit un immense bouddha, pour apaiser la colère du fleuve (Isabelle, qui est déjà venue 4 ans auparavant, nous raconte l'histoire).

Nous gravissons des centaines de marches afin d'atteindre le sommet de la colline. Il y a énormément de monde, on a l’impression d'avoir la moitié de la chine devant nous et l'autre moitié derrière. Mais le lieu est très beau et nous continuons notre ascension jusqu'à atteindre un temple bouddhiste à son sommet. Nous le visitons, il est parcouru par de superbes jardins, et nous avons même la possibilité de voir des moines a leur prière, entonnant des lectures sacrées en chœur.







    Puis nous allons voir le bouddha. De là ou nous somme, nous ne pouvons voir que la tête, le reste du corps se perds 75 mètres plus bas, et la foule nous empêche de voir davantage. Il y a la possibilité de descendre un immense escalier longeant la statue, mais la file d'attente est incroyable, et je me rappelle avoir lu, que le bouddha était bien plus visible en bateau depuis le fleuve que par la terre. De plus, le bouddha a deux gardiens (deux autres statues) seulement visible depuis le fleuve.

    Nous redescendons la colline, et nous nous rendons aux embarcations qui font l'aller-retour emmenant leurs flots de touristes au pied de la statue. En fait, sans le vouloir (mais c’était l’idéal.), au lieu de prendre nos places pour un paquebot à touriste, nous réservons sur un ancien bateau rapide 7 places pour le plaisir des enfants et des plus grands, sauf peut-être notre amie de voyage qui a eu une mauvaise expérience maritime, mais prenant son courage a deux mains, elle monte sur le radeau de la méduse. 3 moines (qui nous paraissent êtres tibétains) nous prennent en photo et nous également, ils nous saluent de la main, j’espère qu'ils ne font pas une dernière prière pour nos âmes.







    Nous arrivons au niveau de la statue, et en effet, elle est magnifique, immense et majestueuse (on comprend pourquoi elle est inscrite au patrimoine de l'humanité.). 2 autres statues (ses gardiens) sont dans des alcôves à flanc de falaise à côté du grand bouddha, et ne sont visibles que depuis notre position. L'une d'entre elle est érodée, mais l'autre est encore en bon état.



    Le bateau s'immobilise, luttant contre les courants grâce à 2 puissants moteurs pendant une dizaine de minutes. Le capitaine nous demande si c'est bon pour nous, puis nous repartons pour la terre ferme. Quel spectacle époustouflant.

Nous avons le temps de manger avant de rejoindre notre chauffeur. Il a dû dormir, car il est bien réveillé.

Le retour, c'est fait normalement, c'est-à-dire avec une frayeur tous les 10 mètres dés qu'il y a plus de 3 voitures sur la route.



Le soir, nous retournons au parc du peuple pour assister à l’entraînement de Tai Chi d'Isabelle qui a trouvé un maître a Chengdu, je trouve ça sympas, il faudra que je fasse un essaie en rentrant.


 


 

    Nous regardons également des dizaines de Chinois danser comme tous les soirs à la lumière de la lune et au son d'une mauvaise sono. S'il y a quelque chose que je trouve d'extraordinaire, c'est bien la vie qu'il y a dans ces jardins, il y a là une véritable notion de jardin public.

    Nous rentrons à l'auberge après avoir mangé des plats super épicé y compris des bestioles qui doivent s'apparenter aux cigales de mer ou a des insectes. J'ai trouvé le goût moyen, mais trop de piments tue la saveur.

 

VENDREDI 9 SEPTEMBRE 2011

    Aujourd'hui est notre dernier jour à Chengdu, demain, nous partons pour Pékin (Beijing). Nous dormons tout notre comptant, puis partons manger. Nous achetons quelques souvenirs et partons à la poste pour se les envoyer en France, ils refusent, trop fragile. C'est ennuyeux, car ce que nous avons acheté prend beaucoup de place. Nous arrivons avec difficultés à les mettre dans nos valises, j’espère qu'ils tiendront le choc face aux brutes des aéroports chinois. S'ils arrivent à bon port, sans casses, nous essaierons de les envoyer depuis Pékin.

La journée se passe entre les valises et les devoirs des enfants, Surtout ceux de Laugan qui continue à mettre trois heures pour écrire deux lignes.

J'ai réservé les taxis pour demain, fait appeler l'auberge de Beijing, normalement, tout est prévu.


BILAN CHENGDU

    Chengdu est une ville absolument splendide. Non seulement par ses jardins ou ses temples, mais également grâce à son atmosphère, paisible, a sa quiétude. Nous avons connu des expériences extraordinaires, notamment lors du spectacle à l’opéra, qui fut un événement inoubliable.

Chengdu se trouve également au cœur d'une région, le Sichuan qui (je pense.) aurait valu la peine d’être parcourus, mais cela aurait demandé le mois complet où nous sommes autorisé a rester en chine. Mais nous n’excluons pas d'y retourner un jour.

Mais Chengdu, c'est avant tout ses habitants. Curieux, mais respectueux. Souriants, je ne compte pas le nombre de fois ou des passant nous lançaient des hellos avec de grands sourires. Ou bien nous voyant assis, en train de les regarder danser dans un jardin public, certains venaient nous serrer la main, et tenter de discuter avec nous (en chinois) ce fut souvent une grande frustration de ne pas comprendre et pouvoir leur répondre.

Voilà, Chengdu est difficile à décrire, parce que ça tient plus du sentiment de l'avoir vécu, que de la satisfaction de l'avoir vue.

J’espère que nous aurons la possibilité d'y revenir un jour.

 

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